Scénographie de l'exposition WonderLab au Musée National
Dessinée sur un écrin rouge pourpre, la scénographie de cette nouvelle exposition nous transporte au cœur d’un échange fascinant entre cultures. Une découverte spatiale inouïe de savoirs-faire d’excellence de ces artisans d’art français et chinois. On déambule sur la géométrie spatiale de la Cité Interdite, dont on retrouve les traces dans le dessin architectural de l’exposition. La mémoire du cœur de la ville pékinoise se revit au sein de ce Musée National de Chine. Ici, les salles se succèdent selon un tempo maitrisé, annoncé par une enfilade de portiques en perspective. On découvre plus de vingt espaces intimes graduant par leur couleur rouge. Du rouge pourpre au rouge bordeaux, chaque espace conte la nature des œuvres qu’il entretient. Terre, nature, ciel, mer, des créations de bronze, de métal, d’écaille, de peau, se découvrent enfouies depuis les parois des murs – des entailles de couleur blanche sculptées pour accueillir chaque œuvre. Vase, icônes, dragons de plumes… se posent comme en suspension contre cet écrin clair : des niches sans bords apparents. Les œuvres sont comme suspendues dans un au-delà. Elles proviennent d’un ailleurs et croisent avec grâce la culture ancestrale chinoise. Le dessin de cette mise en scène célèbre à chaque instant un rapport profond et obsessionnel à la matière. Chaque œuvre trouve son individualité dans un encadrement sur mesure. Par un jeu de clair-obscur, le temps de notre promenade se suspend, la lumière se transforme en matière et la conscience devient la porte de nos rêves. Inévitablement, on pénètre, par le seul travail de l’espace, dans l’atelier de l’imaginaire.
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Photos © Guanchen Yu NMC