Mémorial pour le tsunami - Un mur de larmes
Au matin du 26 Décembre 2004, un colossal tremblement de terre (magnitude 9.3) s’abat sur la côte Nord-Est de l’île indonésienne de Sumatra. C’est le second tremblement de terre le plus puissant jamais enregistré. Il fait trembler la planète entière et déforme le plancher océanique créant un tsunami. Des vagues gigantesques atteignant 24m de haut dévastent alors les régions environnantes et causent la mort de près de 300 000 personnes. Au lendemain du désastre, le gouvernement norvégien demande à la Fondation Nationale pour l’Art dans les Bâtiments Publics de créer un mémorial en Norvège afin de rendre hommage aux victimes du tsunami. La Fondation Nationale invite donc des artistes et des designers travaillant dans les domaines variés des Arts graphiques, des Arts artisanaux, de l’Architecture et du Paysage, ainsi que d’autres formes de design visuel, de participer à un concours d’idées international. Le site du mémorial doit être ouvert à tous, un espace pour le deuil et le recueillement, dédié aux personnes ayant souffert d’événements traumatisants.
Un mémorial vivant a été conçu pour cet événement. Le tsunami s’étant abattu à des kilomètres du site du concours, l’idée est alors de tracer une ligne dirigée vers Sumatra, un élément physique et symbolique qui le relie virtuellement le site au Tsunami. A l’image de nos yeux remplis de larmes, cette ligne, une double peau en verre translucide, est constamment en pleurs. Des gouttes d’eau recouvrent la surface pour séparer et brouiller la vision des visiteurs qui, ainsi, perçoivent difficilement ce qui se passe de l’autre côté du mur. La Ligne tracée en direction de Sumatra transforme chaque pas en un acte de prière et de commémoration. Des objets de commémoration sont déposés dans l’interstice situé entre les 2 parois de verre ce qui entraîne la constante évolution de ce ‘mur du souvenir’.
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