Exposition universelle 2015 - Lands-Scapes
« Le monde vit à crédit. Les études de l’ONG, WWF, qui calculent tous les deux ans l’impact écologique de la population mondiale, démontre que nous aurions besoin d’une planète et demie pour satisfaire la demande actuelle de terre, de nourriture et d’eau et absorber les émissions de CO2 liées aux activités de production. En tenant compte du rythme actuel de surproduction, nous aurons besoin, en 2030, de deux planètes. »
Ainsi, quand notre conscience s’allie à notre capacité de raisonner, nous nous rendons compte que chaque entreprise de construction favorise de nouvelles exigences de consommation et que cette tendance à détruire, à piétiner, à saturer, à dilapider transforme la terre. Notre planète en est désormais à ses dernières ressources, et étouffe la généreuse et infinie fécondité de la nature.
Quand on pense que, chaque fois qu’on édifie un bâtiment aujourd’hui, on continue à perpétuer, à travers nos systèmes de construction notre sujétion à une économie reposant sur les énergies fossiles et que nous nous fions, comme des croyants qui ont désormais cessé de croire, à un mode de production capitaliste, nous nous rendons compte que nous continuons à construire un monde qui n’est plus en mesure d’apprécier la beauté de la vie, de notre « mère » nature. Quand on pense à tout le pouvoir que nous pouvons détenir en tant qu’esprits créatifs, en tant qu’individus, en tant que personnes capables de communiquer entre elles, unis et puissants grâce à l’usage des réseaux et des technologies ; quand on pense aux plaisirs de la table et de la convivialité, fondamentaux dans toutes les cultures du monde et plus particulièrement en Italie, et qu’il s’agit du plus simple et du plus complexe de nos plaisirs, celui-ci nous renvoie à notre genèse, à notre naissance, à l’amour maternel et nous entraîne à penser aux moyens de cultiver cette vie et de la perpétuer ; quand on pense à tout cela et à tout ce qui a été écrit de noble et d’exact en vue de cette exposition, nous sommes inévitablement poussés à chercher le moyen de créer des espaces dépourvus de constructions superflues. Des espaces qui nous rendent conscients des diverses étapes de la production et de la consommation des produits alimentaires et de l’infinie puissance régénérative de ces lieux. Des espaces où nous nourrissons la planète chaque fois que nous en sommes nourris. Où chacun de nos mouvements, l’énergie que nous consommons, soit canalisée et réutilisée sous des formes diverses. Des espaces où les individus interagissent entre eux, où les consciences soient attentives à leur avenir propre. Un paysage caractéristique et spécifique que nous sommes amenés à découvrir et à perpétuer ; des lieux intimes et des lieux collectifs, des lieux pour « procréer » des plaisirs, des lieux où on devient des corps CONSCIENTS.
Le Palazzo Italia est une plante verte à basse consommation, fondé sur les actions et les énergies des éléments qui se trouvent dans chaque composante de la biosphère : le soleil, le vent, la chaleur souterraine, les résidus et les plantes. Il s’agit d’un ensemble de territoires qui fonctionnent comme un arbre dont la structure interne et les infrastructures seraient alimentées par des dispositifs d’énergie générés dans un cycle complet de vie, où les déchets entrent dans une chaîne de vie renouvelable.
Les personnes participent en premier lieu avec leurs actions à l’existence de ce « Paysage ». Ils sont tous générateurs d’énergie ; la simple action d’utiliser l’ascenseur ou d’utiliser un smartphone peut faire la différence pour la production d’énergie dans la structure où ils vivent.
Les personnes sont pour eux-mêmes et pour les autres des « générateurs d’aliments » : toute dépense d’énergie est compensée par une intervention sur les espaces de la structure. Les divers niveaux des espaces publics accueillent les idées d ‘innovation et permettent à chacun de devenir « générateurs d’idées ».
Le « Palazzo Italie » est une vitrine de l’artisanat traditionnel et des innovations existantes, qu’elles viennent d’Italie ou d’autres pays, qui relèvent de la troisième révolution industrielle. Il s’agit d’un nouveau mode de penser et de produire qui peut permettre de créer de nouveaux emplois dans la conversion d’édifices à énergie renouvelable. C’est un point important pour la création de nouveaux moyens de communication et de sources d’énergie pour un nouveau paradigme économique.
[…] [×]