Scénographie - Le château de Barbe Bleue - Festival de Saito Kinen
Le chateau de Barbe Bleue a d’abord été publié en 1910 avec une dédicace commune de Kodály et Bartók et complété comme opéra en 1911. Musicalement, il a une atmosphère mystérieuse et une dissonance transmettant une sensation de lourdeur dans les ténèbres. Dans le livret, Judith et Barbe-Bleue arrivent au château, il fait sombre et il y a 7 portes fermées autour du mur d’enceinte. Judith insiste pour que toutes les portes soient ouvertes, pour permettre à la lumière de pénétrer dans le château de Barbe-Bleue, mais celui-ci refuse. Judith insiste pour ouvrir les portes une par une. Un flot de lumière colorée s’échappe symboliquement de chaque porte. Quand elle ouvre enfin la septième porte, elle est faite prisonnière et rejoint les trois autres épouses de Barbe-Bleue, ayant elles-même subit le même sort. La porte se referme derrière elle, et Barbe-Bleue est laissé seul dans un fondu au noir total.
Sur la base de l’histoire actuelle, l'idée était de créer un paysage interne. Avec huit murs qui créent sept espaces et ainsi sept ouvertures qui représentent les portes. Un mur d’enceinte sépare l’intérieur de l’extérieur. Sur scène, l’illusion, la projection, la réflexion, la transparence, la lumière dévoile l’ombre de Barbe-Bleue et de Judith dans les ténèbres. La paroi est composée de 4 couches de matériaux et la structure est construite en V à angle de 2,7 x 2,7 x 6,3 m de hauteur et de plus de 500kg, déplacée par une pression de 10kgN/ point. Les murs simples pivotants constituent un certain nombre de compositions geometriques créant la particularité de l’ambiance.
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Photos © Kishin Shinoyama