Danse urbaine - Centre Chorégraphique National de Tours
Le dessin de ce Centre Chorégraphique de Tours est conçu comme une ode à la danse et au mouvement. Le mouvement est urbain, Il est ressenti, tant de l’extérieur que de l’intérieur du bâtiment, par l’irrigation dans tous ses espaces d’un élan amorcé dès son parvis, dès la Coulée Verte, colonne vertébrale de la ZAC.
Le CCNT - programmateur, développant une véritable action en faveur de la diffusion de la danse - est d’une importance capitale pour un art contemporain vivant et vivace. Nous avons voulu, non seulement traduire cette vivacité, mais lui donner les moyens de s’exprimer. Les espaces dévolus aux représentations permettent la très grande qualité des productions et leurs caractères polymorphes rendent possible l’expérimentation spatiale.
Dans la droite ligne de l’action du CCNT de sensibilisation à l’art pour tous et d’ouverture à sa diversité, nous avons cherché à glorifier l’art sans le sacraliser. Le beau n’est pas affaire d’initiés, le beau est offert à tous. L’architecture est conçue pour rendre l’ouverture et la découverte possibles et fécondes. Pour ce faire nous avons pensé le lien entre tous les acteurs qui y œuvrent. Les espaces sont réfléchis pour pouvoir essaimer des possibilités d’échanges, de rencontres et de dialogues.
Ce projet émerge de ce site au passé riche (médiéval, industriel, militaire…). Ce sont ces traces passées aussi qui dessinent l’avenir. Le passé récent de l’ancienne caserne est encore très présent dans la mémoire des habitants du quartier. Nous avons choisi de lui faire référence par les volumes et par le toit dont nous reprenons les codes tout en les détournant. Passé plus ancien mais fondateur pour la cité, en faisant référence par un jardin ‘secret’ à la présence du canal de l’Archevêché qui court encore dans son sous-sol.
Le domaine de la construction ne peut plus faire fi des problématiques environnementales qui marquent notre temps. Ainsi, nos créations œuvrent en ce sens. Adeptes du mouvement Cradle-to-Cradle, nous appliquons ici ces principes à la confection constituées d’un calepinage de matériaux issus de l’ancienne caserne même. Ces traces du passé affleurants nous le disent : Le passé EST présent. Le passé EST futur.
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