Appartement Parisien
Révéler par l’espace, dessiner par l’histoire, construire par la matière…
Harmonie entre haussmannien et contemporain.
Livré à Paris début 2018, la rénovation de cet appartement tisse délicatement un lien entre la qualité intrinsèque de ce bâti typiquement parisien et une vision épurée et contemporaine d’un habitat d’aujourd’hui.
En partant de l’agencement typique de ce type de bâtiment (rigoureux, « magistral »), l’espace a été simplifié et allégé. L’adaptant ainsi à nos modes de vies de ses habitants et à leurs aspirations contemporaines, tout en conservant un esprit classique très raffiné qui prends toute son sens dans le traitement du détail.
Dessiné pour révéler les volumes et la générosité de l’espace, notre intervention souligne la beauté de ce lieu s’ouvrant sur la ville et les rues du 16ème arrondissement de la capitale. Matières, patines, bronze, bois, dorure, marbre, laiton… chaque espace devient une immersion dans le « brut » de la matière.
A l’image de ces salles de bains, ou la douche matinale devient une expérience sensorielle… l’eau y jaillit d’un cœur de marbre. Ou encore dans le couloir, où une série de placards soulignés de laiton, arrondis et sur-mesure, rythment l’espace et proposent de transformer les rangements en éléments structurels cachés tout en fluidifiant l’espace en « cassant » les angles. Cette « enfilade » d’un genre nouveau provoque une impression de douceur et bienveillance ; leurs proportions, la même dans l’ensemble de l’appartement, permet de donner des points de repère à l’œil.
En cohérence avec l’esprit originel des bâtiments haussmannien, chaque détail rends hommage à une certaine tradition d’élégance parisienne : placards et menuiseries réalisés sur-mesure, choix d’une palette légère de couleurs (essentiellement blanc, doré, bois foncé), moulures et finitions en stucco avec une patine légèrement nacrée, mise en œuvre de matériaux nobles, voire d’exception : parquet en chêne massif en point de Hongrie dont le coloris sombre a été choisi sur place pour tenir compte de l’atmosphère colorielle et lumineuse du lieu, marbre posé selon la technique dite « à livre ouvert » qui permet la continuité des veinages, et enfin usage de l’omniprésent et discret laiton brossé se dépliant comme un fil doré - des poignées de fenêtres aux placards en passant par les interrupteurs – pour épouser les courbes et les pièces de l’appartement.
Comme un vestige mémoriel, les tuyaux de circulation d’eau, auparavant cachés dans un placard, se tiennent aujourd’hui au milieu de la chambre, quasi intacts, pour devenir une sculpture naturelle, une forme de « Land-art » durable et architecturé.
In fine, les humeurs, les désirs, l’âme des habitants imprègneront ces lieux comme – il nous semble – les lieux (espaces, matières…), insuffleront une certaine magie dans le cœur de leurs occupants
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